top of page

https://bacfrancaislatin.wixsite.com/bac-francais-latin

Parcours de lecture associé à Sido et Aux vrilles de la vigne, Colette : célébration du monde

Célébrer, synonyme de faire l’éloge de…

Synonymes de célébrer : louer, glorifier, vanter, exalter... ; connotations positives du terme.

  • L’écriture de Colette viendrait ainsi glorifier le monde qui l’entoure. Se pose alors naturellement la question du regard que l’autrice porte sur le monde ainsi que celle de la manière dont elle retranscrit par les mots et le récit sa vision de monde. Mais le terme engage également une part de sacré...

 

Célébrer une fête des souvenirs et une fête des sens

Synonyme, dans un sens plus affaibli, de fêter. 

  • Le texte de Colette se mue en fête des souvenirs, mais également en fête des sens. En contrepoint à certaines pages à la tonalité mélancolique, d’autres goûtent une tonalité souriante et amusée. 

  • La vue est sans doute le sens les plus marquant. Les deux ouvrages pourraient alors s’apparenter à une succession de saynètes, de vignettes à parcourir et à découvrir pour le lecteur qui peut d’ailleurs choisir de cheminer librement en glanant telle ou telle page. 

  • Les autres sens sont également présents, ce qui confère d’ailleurs à l’écriture de Colette une forte dimension sensible mais aussi poétique. Les trois textes dédiés à son amante Missy (« Nuit blanche », « Jour gris » et « Le dernier feu ») sont à lire comme des poèmes en prose.

 

Célébrer, diviniser : le(s) mystère(s) du monde

Terme du domaine religieux : célébrer un mariage, une messe

  • Peut-on alors considérer Colette comme une nouvelle prêtresse du monde ?

 

Quel monde à célébrer ?

• Reste sans doute aussi à définir ce qu’est « le monde » pour Colette. A première vue, on songe d’abord à la nature, au cosmos entendu comme un ensemble, un tout.

• Le motif du jardin qui entoure la maison enfantine rappelle le topos de l’hortus conclusus, du jardin clos, fermé, ou du locus amoenus, lieu agréable, qui apparaît chez Colette comme une parenthèse dominée par la figure maternelle : « Mon imagination, mon orgueil enfantins situaient notre maison au centre d’une rose de jardins, de vents, de rayons, dont aucun secteur n’échappait tout à fait à l’influence de ma mère » (Sido, p.40).

• Toutefois, le monde pourrait aussi appartenir au monde passé, révolu, de celui de l’enfance, envisagé comme un paradis perdu : « J’appartiens à un pays que j’ai quitté » (« Jour Gris », p.111). La question du temps apparaît alors en filigrane et parcourt les deux ouvrages.

bottom of page